Le BCG, toujours d'actualité ! — 2021-07-22

Un siècle après son invention, quel avenir pour le BCG ?

La tuberculose tue 1,5 million de personnes dans le monde chaque année. Cent ans après son invention, le BCG reste aujourd’hui le seul vaccin contre cette infection encore mal comprise. Très efficace chez les enfants, il montre cependant ses limites chez les adultes.

C’est une vraie révolution sanitaire, qui a rendu ses deux initiateurs (presque) aussi célèbres que Pasteur lui-même. En juillet 1921, la première administration du vaccin contre la tuberculose était réalisée sur un nouveau-né de l’hôpital de la Charité, à Paris. Le BCG, pour « Bacille bilié de Calmette et Guérin », respectivement médecin et vétérinaire à l’Institut Pasteur de Lille, était né. Depuis, 4 milliards de doses ont été injectées dans le monde, évitant la mort de millions de jeunes enfants.

La tuberculose était l’une des principales causes de mortalité infantile. Contrairement aux adultes qui développent en majorité des formes pulmonaires, chez les enfants, la tuberculose prend une forme disséminée, sous la forme de méningites notamment, très létale. Le vaccin d’Albert Calmette et de Camille Guérin a permis de faire chuter de plus de 95 % cette mortalité. Plus étonnant : les médecins de l’époque se sont rapidement aperçus que si le vaccin était redoutablement efficace contre la tuberculose, il protégeait aussi les enfants d’autres maladies infectieuses.

La tuberculose est une maladie de la pauvreté, qui sévit surtout en Afrique et en Asie, d’où le relatif désintérêt dans lequel elle est tombée dans les pays développés. Mais dès que la précarité resurgit quelque part, la tuberculose refait son apparition.

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Le BCG est aujourd’hui le meilleur médicament pour traiter le cancer de la vessie superficiel, (…) il est dans ce cas injecté directement dans la tumeur. Il a aussi des résultats intéressants dans certains mélanomes, et dans le traitement du diabète de type 1... La question se pose également de l’utilisation du BCG contre l’infection due au Sars-Cov-2, et une quinzaine d’études sont actuellement en cours pour tester son efficacité.

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