Une développeuse sourde — 2018-12-03b

Une développeuse sourde

Chapô

Si vous vous posez la question suivante : est-ce un article sur les tracas d’une sourde malheureuse dans sa vie ? Eh bien non ! Je vais vous raconter comment je gère ce handicap dans mon environnement IT. Tirez-en des apprentissages pour les prochains qui travailleront avec vous et sur l’accessibilité de vos projets.

Sachez qu’il s’agit de mon ressenti, il existe plusieurs types de personnes sourdes (je vulgarise beaucoup mais l’idée est là). Je vais alors vous faire part des expériences de mes précédents stages en informatique.

Passage obligé pour ceux qui ne connaissent pas la surdité. En effet, nous pouvons croire qu’un handicap auditif n’impacte que les oreilles, qu’on entend juste moins bien. Figurez-vous que non.

Il existe des malentendants et des sourds, des appareillés et des non-appareillés. (Voilà pourquoi je vulgarisais avec le terme « type de sourd ».) Les sourds représentent 0,4 % de la population française et les malentendants 8,9 % en 2018 (d’après le site malentendant.org).

Qu’est-ce qu’un appareillé ? C’est une personne qui possède un appareil auditif qui lui permet d’entendre et écouter.

Malgré l’aide des appareils auditifs, la compréhension de la langue n’est pas parfaite. Les petits mots qui font la richesse de notre langue ne sont pas entendus et le cerveau va à l’essentiel. Ainsi, un sourd, une personne n’ayant jamais entendue ou ayant une déficience sévère (voire profonde) comprendra toujours quelques choses mais parfois de travers.

Je suis sourde profonde de niveau 3 et de naissance (je me crois toujours dans un jeu vidéo en disant ça). Je fais usage de l’implant cochléaire qui me permet notamment d’entendre à 30 décibels et de parler. Grâce à un travail de rééducation chez l’orthophoniste et un accompagnement avec le LPC, je peux parler comme un entendant…

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